
Propos insultants, avilissants, dégradants, voire menaçants, avec le développement massif et permanent de nouvelles technologies de communication, le harcèlement se modernise lui aussi : on parle alors de cyberharcèlement ou de harcèlement en ligne. Fort heureusement, il existe des outils pour s’en prémunir. Et à plus forte raison lorsque l’on est parent. Aujourd’hui, les moyens de communication se sont démultipliés. Réseaux sociaux, forums, blogs, jeux vidéo en ligne, téléphone portable ou encore chat instantané, l’ère du numérique offre alors malheureusement, toute une palette de support pour quiconque souhaite humilier ou intimider une personne. Voici les principales formes d’usurpation, mais aussi les moyens pour s’en prémunir.
Le téléphone et le doxing
Il est aujourd’hui rare de ne pas communiquer via son smartphone. Près de huit élèves sur dix en 6e en possèdent d’ailleurs un. Fait pour rassurer les parents, il n’en reste pas moins que cet outil est une boîte de Pandore pour le harcèlement : intimidations, insultes, moqueries, menaces, propagation de rumeurs notamment. Équipés dans la plupart des cas d’une connexion internet, les enfants sont également confrontés à des vidéos choquantes, voire violentes, non destinées à leur âge. Grâce à un logiciel espion contre la cyberintimidation et le cyber harcèlement, il est alors possible de surveiller les activités du téléphone cellulaire de son enfant afin de l’en prémunir.
En parallèle, mieux vaut bien sensibiliser ses enfants. Et pour cause, les données ne s’effacent jamais de la toile, elles restent gravées à jamais ! Mieux vaut qu’ils évitent alors d’émettre des données personnelles et s’assurer des paramètres de confidentialité. Des précautions essentielles pour se prémunir du doxing. Bien entendu, le mieux est de ne jamais partager de façon publique des données personnelles. À défaut, il est toujours possible de faire valoir ses droits d’opposition conformément à la loi « Informatique et Libertés » pour autant, il convient de contacter tous les sites ou toutes les plateformes qui hébergent le contenu vous concernant et demander directement la suppression de vos données personnelles.
Le swatting
Elle semble loin l’époque du traditionnel canular téléphonique. Aujourd’hui, la personne malveillante appelle les forces de l’ordre afin de signaler un crime voire un acte terroriste. Employé outre Atlantique par les joueurs en ligne tout particulièrement, mieux vaut changer son numéro de téléphone, son adresse IP voire même son adresse postale lorsque l’on joue en réseau.
L’usurpation d’identité
Il est aujourd’hui à la portée de tous de se faire passer pour quelqu’un que l’on n’est pas. Afin d’éviter le vol de ses données personnelles et par voie de conséquence que son identité ne soit usurpée, il convient de veiller à ne pas divulguer sur la toile des informations trop personnelles et de rester très vigilant lorsque quelqu’un les demande notamment au travers des courriels. Attention également aux mises à jour de données personnelles et aux messages dont la provenance n’est pas garantie. Les mots de passe doivent être complexes – mêler des chiffres, des lettres, des caractères spéciaux et des majuscules – et être modifiés très souvent. Inutile d’enregistrer les mots de passe dans le navigateur ni d’utiliser le même mot de place pour plusieurs applications. Mieux vaut également, effacer tous les cookies et l’historique des connexions.
Le trolling
Des messages menaçants, des rumeurs, des moqueries voire une exclusion, ils sont devenus monnaie courante sur les réseaux sociaux, les blogs et autres forums de discussion. Mieux vaut dès lors, ignorer ces personnes qui s’emploient à communiquer de la sorte, mais aussi les signaler à l’hébergeur. Ce dernier à l’image d’Instagram cachera alors automatiquement les commentaires jugés haineux via une liste de mots clés bannis.
Le revenge porn
Convolant d'amour et d'eau fraîche, les enfants peuvent également subir des « violences de couple » sur internet ou par le biais du téléphone portable. Elle peut prendre alors des formes variées. Toujours est-il que le partenaire ne doit à aucun moment contrôler le comportement ni la façon de s’habiller de son partenaire ni avoir des comportements à caractère sexuel non consentis voire se venger en cas de rupture non désirée. Le fait de publier des photos ou de vidéos dans une mauvaise posture est alors interdit. Il faut alors porter plainte contre cette personne, mais aussi contre les complices qui les visionnent ou qui les partagent.
Bien loin d’être des exemples exhaustifs, mieux vaut prévenir qu’agir. Raison pour laquelle, il faut dès que possible préserver ses données privées en limitant leur nombre au strict minimum, gérer ses paramètres de confidentialité, sécuriser ses mots de passe et ses connexions, mettre à jour son téléphone, sa tablette, son ordinateur, mais aussi ses logiciels, ne pas répondre à un inconnu, mais aussi aux questions secrètes, rester une alerte dès que des contenus personnels sont publiés sur le web notamment et surtout rester méfiant et réagir dès qu’un problème de cyberharcèlement est avéré en contactant la CNIL ou le numéro vert Net Ecoute 0800 200 000 / netecoute.fr en particulier. Bien que le cyberharcèlement ne soit pas une infraction réprimée en tant que telle par la loi française, l’auteur des méfaits engage sa responsabilité au regard du Droit civil, du Droit de la presse et/ou du Code pénal. Par exemple, une injure ou une diffamation publique peut être punie d’une amende de 12 000 euros (art. 32 de la Loi du 29 juillet 1881), l’usurpation d’identité peut être punie d’un an d’emprisonnement et de 15 000 euros d’amende (art. 226-4-1 du Code pénal) et la diffusion de contenu à caractère pornographique d’un mineur est passible de cinq ans d’emprisonnement et de 75 000 euros d’amende.